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Kosovo : la double vie de Tahir Zemaj

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Message  Perparimi Mar 26 Sep - 17:36

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Message  Perparimi Mar 26 Sep - 17:38

Danas
Kosovo : la double vie de Tahir Zemaj
Traduit par Jasna Tatar

Publié dans la presse : 11 janvier 2003
Mise en ligne: vendredi 17 janvier 2003


Le commandant Tahir Zemaj, récemment assassiné au Kosovo, avait une épouse serbe. Dans la région de Zajecar, il était d’ailleurs surtout connu comme un coureur de jupons, mais l’étrange carrière de cet ancien officier supérieur de l’Armée yougoslave éclaire certaines des surprenantes connexions des guérillas albanaises.


Par V. C.

La nouvelle de l’assassinat au Kosovo de Tahir Zemaj et de son fils Enis a beaucoup fait jaser dans quelques villes de la Timocka Krajina, à Knjazevac, à Negotin mais surtout à Zajecar. Tahir Zemaj avait travaillé dans ces villes comme officier de la JNA et son fils est né et a grandi à Zajecar. L’épouse de Tahir, Ljiljana Stanokovic, et sa fille Zita y habitent d’ailleurs toujours. Tahir est demeuré dans les mémoires des habitants de la région comme un aventurier galant, joueur de cartes et coureur de jupons, qui a souvent caché ses origines albanaises en se faisant passer pour Slovène. Quant à son fils Enis, les gens de Zajecar disent que c’était un garçon plutôt sage.

Selon les informations sommaires en provenance du Kosovo, le père et le fils ont été tués à Pec avec une arme à feu. Aucune information n’est disponible sur les causes de ces meurtres, mais on suppose que Tahir a été victime d’un règlement de compte politique relié à la lutte qui opposent les partisans de Taci et de Rugova . Il était en effet un des commandants des FARK (« Forcate armatosore e Republikes kosoves » - Forces armées de la République du Kosovo) qui intègrent, par la force s’il le faut, les combattants de l’UCK dirigés par Ashim Thaçi. Son fils a probablement été tué parce qu’il se trouvait auprès de son père au mauvais moment, aucun engagement politique ne lui étant connu au Kosovo.

Une vie d’aventurier

D’après les témoignages de ceux qui l’ont côtoyé, mais qui hésitent à en parler, en raison des passions balkaniques qui couvent toujours, Tahir est né dans une famille pauvre albanaise, dans le village de Streoce, près de Decani. Il a fait ses études à l’Académie militaire et est devenu lieutenant-colonel de l’Armée yougoslave (JNA). Après avoir obtenu ce grade, il a été assigné en 1972 à la garnison de Knjazevac.

Très ambitieux et communicatif, Zemaj parlait un serbe parfait. Il a commencé très tôt à mener une vie d’aventurier, frayant parmi les joueurs de cartes et la bohème de Knjazevac et faisant preuve d’un goût prononcé pour les femmes. Ses liaisons amoureuses se sont succédées, sans égard pour son épouse Elmasa, avec laquelle il s’était marié très jeune, suivant en cela la tradition albanaise.

En 1976, il est transféré à Negotin où il se fait beaucoup d’amis - et d’amies. Il se présente comme Slovène lorsqu’il rencontre Slobodanka Travica, avec laquelle il se marie en 1976 pour divorcer en 1979 : sa nouvelle femme ne tolérait plus les escapades amoureuses de Zemaj. Ils n’ont pas eu d’enfants.

Après son installation à Zajecar, Tahir Zemaj a poursuivi son existence mouvementée. La garnison de Zajecar était sous les ordres du colonel Ali Muhadziri, qui devait plus tard être promu général en dépit de son origine albanaise et du mariage d’une de ses sœurs avec un haut officier de l’armée albanaise. Zemaj, rapidement devenu capitaine, se remarie alors avec Ljiljana Stankovic, une juriste de la Chambre de commerce à Zajecar, aujourd’hui retraitée.

Le nouveau général Muhadziri est devenu commandant de la défense territoriale du Kosovo et Zemaj est également passé au commandement militaire kosovar. Il a été chargé des stocks d’équipement militaire et d’armement à Ajvalija, près de Pristina. Accusé et condamné à une détention de plusieurs années à la prison de Nis pour la vente d’armes et d’équipement, de même que pour la destruction de documents relatifs au recrutement, Zemaj a profité d’une visite à sa famille à Zajecar pour s’enfuir en Allemagne.

La date de son retour au Kosovo est inconnue. La population de Zajecar a appris qu’il était au pays quand la télévision Sky News a annoncé sa désignation au poste de commandant de l’UCK pour la Metohija, en 1998. Ahmet Krasniqi, le ministre de la Défense dans le gouvernement en exil de Bujar Bukosi, a promu Zemaj au rang de colonel.

Conseiller de Rugova

Selon certaines informations, Zemaj serait revenu au Kosovo avec une soixantaine d’officiers de la JNA réunis par Sali Cekaj de Brolic (Pec), président de la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) d’Ibrahim Rugova à Stuttgart, chargé de former les FARK et de regrouper sous un commandement unique toutes les forces militaires albanaises du Kosovo - une tâche que l’UCK n’était jamais parvenue à mener à bien. Zemaj aurait regagné le Kosovo en compagnie de Sami Veselji, de Rrustem Tetaj, de Shemsedin Cekaj, de Ramush Haradinaj (commandant de l’État major des FARK à Glodjane), d’Ahmet Krasniqi, et de quelques autres. Zemaj a été nommé commandant de la garnison des FARK à Papracane, près de Decani, une garnison pointée du doigt après la découverte d’un charnier près de Radonjicko Jezero, mais aussi pour des exactions commises à Dusanovac, Rajic et Ratis.

Après la reprise de sa caserne par l’armée serbe, Zemaj fui vers l’Albanie en passant par le Monténégro. Après l’échec d’une tentative pour reprendre le contrôle de la télévision albanaise, les traces de Zemaj se perdent. Il refait surface en 2001 et déclare au quotidien de Pristina « Koha ditore » qu’il a contacté des fonctionnaires du TPI, qu’il a commandé la brigade 125 de l’UCK et que son objectif est de réunir les Albanais du Kosovo pour contrer le déploiement des forces serbes dans la zone de sécurité et s’opposer au retour des Serbes au Kosovo. D’après certains, il aurait participé au conflit en Macédoine. Sa grande ambition était de devenir le conseiller de Rugova en matière de sécurité. Une ambition qui ne se réalisera pas.

Car après un premier attentat raté l’année dernière au restaurant « Peja », à Pec, lors duquel Tahir Zemaj avait été blessé, ses ennemis se sont montrés cette fois impitoyables : son fils Enis, qui venait de quitter le lycée de Zajecar en ce fatal 21 décembre 2002, et un cousin ont également péri dans l’attentat.

Nos tentatives pour joindre au téléphone son épouse Ljiljana ont été vaines. Elle s’adonne aujourd’hui à la peinture et sa fille Zita étudie au lycée. Les habitants de Zajecar et les employés du lycée nous ont confirmé que les enfants de Tahir Zemaj ont toujours été sages. Cependant, on se souviendra de leur père comme d’un bon vivant, joueur de cartes incorrigible et séducteur habile au pistolet. Mais ses enfants l’ont-ils vraiment connu ?

(Mise en forme : Stéphane Surprenant)

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