Rugova me Milloshin
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Dernière édition par Perparimi le Jeu 26 Juin - 2:02, édité 1 fois
Re: Rugova me Milloshin
Serbes et Albanais au Kosovo
Sant'Egidio pour la paix
La Communauté de Sant'Egidio est présente en Albanie depuis 1990, première organisation occidentale non gouvernementale à entrer de manière stable dans un pays au soir de l'ère national-communiste de Enver Hoxha. De ces relations est né le rapport entre Sant'Egidio et le Kosovo. Après avoir connu la situation difficile de cette région, la Communauté a invité en Italie le leader kosovar Ibrahim Rugova. C'était en 1993. Depuis lors, les contacts se sont intensifiés pour contribuer à l'amélioration de la situation difficile du Kosovo, bloquée dans une dangereuse impasse provoquant des tensions croissantes. D'une part, les Serbes ne voulaient pas concéder à nouveau l'autonomie que Milosevic lui avait enlevée et, d'autre part, les Albanais visaient à l'indépendance (proclamée par referendum en 1991) selon le modèle de la Slovénie, de la Croatie, de la Bosnie et de la Macédoine.
Les contacts de Sant'Egidio avec les Serbes et les Albanais, en particulier avec Rugova et Milosevic, se sont poursuivis patiemment pendant des années jusqu'au moment où, en 1996, il fut possible de constater une disponibilité au compromis et à l'accord entre eux. Les Albanais, déçus par Dayton qui n'avait pas pris en compte leur problème, pensaient à entreprendre des initiatives politiques en vue d'obtenir des Serbes des concessions préparant l'indépendance pendant que les Serbes comprenaient qu'il était nécessaire de mettre en route au Kosovo un processus de normalisation. La Communauté, organisation non gouvernementale, autorisait une médiation entre les deux ethnies en leur fournissant un tiers non étatique. La proposition de Sant'Egidio à Rugova et à Milosevic consistait à régler, à travers un processus de confidence building measures, les différents problèmes qui accablaient la société civile du Kosovo, renvoyant pour la fin le problème du statut politique. Le premier noeud à dénouer était d'ordre scolaire à tous les niveaux du primaire à l'université. Depuis des années, les jeunes Albanais étudiaient, grâce à un système parallèle "illégal", dans des réduits, des garages, des appartements privés, voués à des conditions extrêmement pénibles, sans aucun diplôme reconnu par une autorité publique quelconque.
Un accord fut signé entre Milosevic et Rugova le 1er septembre 1996. Le texte de l'accord était bref: il rappelait la nécessité d'une normalisation du système scolaire au Kosovo respectant les deux réalités éducatives serbe et albanaise. Formellement l'accord était insolite parce que signé par le président d'un Etat et un simple citoyen comme l'était Rugova.
L'accord fut accueilli avec enthousiasme par les Albanais parce qu'il menait à une normalisation inespérée. Les Serbes du Kosovo, en revanche, firent de l'opposition. La Communauté dut entreprendre un cheminement long et laborieux pour surmonter les difficultés qui se multiplièrent en vue d'une application de l'accord.
Une commission composée de trois Serbes et de trois Albanais, présidée par un membre de Sant'Egidio se mit au travail. C'était le seul lieu de dialogue entre les deux parties et il était impossible qu'on s'y bornât aux seules questions scolaires: tous les problèmes du Kosovo et de la difficile cohabitation dans la région y furent abordés. D'autres lieux de discussion n'ont jamais vu le jour.
Au début de 1998, suite à des pressions répétées de Belgrade, l'accord a été appliqué dans le sens demandé par Sant'Egidio, comportant la restitution graduelle aux Albanais, de mars 1998 à février 1999, des bâtiments destinés aux activités éducatives. Et d'abord l'Institut d'Albanologie, une construction moderne d'une médiocre valeur architecturale mais hautement symbolique pour les Albanais. Ont suivi les sièges des nombreuses facultés de l'Université de Pristina. Au début, les étudiants serbes se sont opposés à la restitution des édifices occupés par les trois facultés techniques. La police serbe les a obligé à en sortir. Hélas, la détérioration précipitée de la situation complexe du Kosovo a complètement bloqué l'application de l'accord. La guerre menaçant, la médiation scolaire est devenue accessoire. Ce fut, en tout cas, un exemple modeste mais réel de la possibilité d'un dialogue entre Albanais et Serbes. Une fois la guerre déclenchée, l'engagement de la Communauté de Sant'Egidio prit la direction de l'aide humanitaire aux victimes des violences.
Copyright © 1999-2008 Comunità di Sant'Egidio
Sant'Egidio pour la paix
La Communauté de Sant'Egidio est présente en Albanie depuis 1990, première organisation occidentale non gouvernementale à entrer de manière stable dans un pays au soir de l'ère national-communiste de Enver Hoxha. De ces relations est né le rapport entre Sant'Egidio et le Kosovo. Après avoir connu la situation difficile de cette région, la Communauté a invité en Italie le leader kosovar Ibrahim Rugova. C'était en 1993. Depuis lors, les contacts se sont intensifiés pour contribuer à l'amélioration de la situation difficile du Kosovo, bloquée dans une dangereuse impasse provoquant des tensions croissantes. D'une part, les Serbes ne voulaient pas concéder à nouveau l'autonomie que Milosevic lui avait enlevée et, d'autre part, les Albanais visaient à l'indépendance (proclamée par referendum en 1991) selon le modèle de la Slovénie, de la Croatie, de la Bosnie et de la Macédoine.
Les contacts de Sant'Egidio avec les Serbes et les Albanais, en particulier avec Rugova et Milosevic, se sont poursuivis patiemment pendant des années jusqu'au moment où, en 1996, il fut possible de constater une disponibilité au compromis et à l'accord entre eux. Les Albanais, déçus par Dayton qui n'avait pas pris en compte leur problème, pensaient à entreprendre des initiatives politiques en vue d'obtenir des Serbes des concessions préparant l'indépendance pendant que les Serbes comprenaient qu'il était nécessaire de mettre en route au Kosovo un processus de normalisation. La Communauté, organisation non gouvernementale, autorisait une médiation entre les deux ethnies en leur fournissant un tiers non étatique. La proposition de Sant'Egidio à Rugova et à Milosevic consistait à régler, à travers un processus de confidence building measures, les différents problèmes qui accablaient la société civile du Kosovo, renvoyant pour la fin le problème du statut politique. Le premier noeud à dénouer était d'ordre scolaire à tous les niveaux du primaire à l'université. Depuis des années, les jeunes Albanais étudiaient, grâce à un système parallèle "illégal", dans des réduits, des garages, des appartements privés, voués à des conditions extrêmement pénibles, sans aucun diplôme reconnu par une autorité publique quelconque.
Un accord fut signé entre Milosevic et Rugova le 1er septembre 1996. Le texte de l'accord était bref: il rappelait la nécessité d'une normalisation du système scolaire au Kosovo respectant les deux réalités éducatives serbe et albanaise. Formellement l'accord était insolite parce que signé par le président d'un Etat et un simple citoyen comme l'était Rugova.
L'accord fut accueilli avec enthousiasme par les Albanais parce qu'il menait à une normalisation inespérée. Les Serbes du Kosovo, en revanche, firent de l'opposition. La Communauté dut entreprendre un cheminement long et laborieux pour surmonter les difficultés qui se multiplièrent en vue d'une application de l'accord.
Une commission composée de trois Serbes et de trois Albanais, présidée par un membre de Sant'Egidio se mit au travail. C'était le seul lieu de dialogue entre les deux parties et il était impossible qu'on s'y bornât aux seules questions scolaires: tous les problèmes du Kosovo et de la difficile cohabitation dans la région y furent abordés. D'autres lieux de discussion n'ont jamais vu le jour.
Au début de 1998, suite à des pressions répétées de Belgrade, l'accord a été appliqué dans le sens demandé par Sant'Egidio, comportant la restitution graduelle aux Albanais, de mars 1998 à février 1999, des bâtiments destinés aux activités éducatives. Et d'abord l'Institut d'Albanologie, une construction moderne d'une médiocre valeur architecturale mais hautement symbolique pour les Albanais. Ont suivi les sièges des nombreuses facultés de l'Université de Pristina. Au début, les étudiants serbes se sont opposés à la restitution des édifices occupés par les trois facultés techniques. La police serbe les a obligé à en sortir. Hélas, la détérioration précipitée de la situation complexe du Kosovo a complètement bloqué l'application de l'accord. La guerre menaçant, la médiation scolaire est devenue accessoire. Ce fut, en tout cas, un exemple modeste mais réel de la possibilité d'un dialogue entre Albanais et Serbes. Une fois la guerre déclenchée, l'engagement de la Communauté de Sant'Egidio prit la direction de l'aide humanitaire aux victimes des violences.
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